Centrale photovoltaïque au sol : quelle rentabilité en 2025 ?
Les investisseurs, les exploitants agricoles, les collectivités locales et les entreprises du secteur industriel s’accordent à reconnaître que les projets de centrales photovoltaïques au sol représentent des opportunités stratégiques majeures, qu’il convient de saisir tant pour leurs bénéfices économiques que pour leurs atouts environnementaux. Cependant, pour viabiliser ce type de projet, il est nécessaire de l’insérer dans une dynamique économique viable. En effet, la rentabilité d’une centrale photovoltaïque au sol est liée à plusieurs facteurs financiers, techniques et réglementaires qu’il faut maîtriser avant d’entamer le chantier. Cet article basé sur une consultation photovoltaïque offre une vue d’ensemble claire, fondée sur des sources officielles, pour comprendre la rentabilité et les principaux leviers qui influencent le TRI photovoltaïque au sol.
L’importance de l’étude de rentabilité pour une centrale photovoltaïque au sol
Les centrales photovoltaïques au sol reposent sur un équilibre économique qu’il est indispensable d’étudier dès les premières étapes du projet. Avant de se lancer dans les démarches techniques, réglementaires ou foncières, il est nécessaire de disposer d’une vision claire du cadre financier dans lequel s’inscrit votre projet. C’est dans ce contexte que l’étude de rentabilité prend tout son sens. En effet, une étude de rentabilité photovoltaïque permet non seulement de certifier la faisabilité économique de la future implantation, mais également d’obtenir plus facilement des financements bancaires. Ajoutez à cela que cette analyse facilite l’identification des axes d’optimisation économique, notamment la taille du projet, le choix du terrain ou encore la sélection du modèle économique pour la centrale solaire au sol entre autoconsommation / vente totale. Lire aussi : OPEX photovoltaïque.
Quels paramètres déterminent la rentabilité d’une centrale solaire au sol ?
Pour sécuriser au mieux un investissement solaire au sol et optimiser le TRI photovoltaïque, un porteur de projet ne peut se contenter d’évaluer la rentabilité centrale solaire au sol à partir de seuls indicateurs tels que la puissance installée ou le niveau d’ensoleillement. Il est essentiel d’intégrer une vision globale en tenant compte de l’ensemble des facteurs techniques, économiques, réglementaires et territoriaux qui interagissent tout au long du cycle de vie de la future centrale photovoltaïque au sol. Cette approche permet aux investisseurs de prendre des décisions stratégiques éclairées dès les premières étapes de développement.
Les frais d’implantation d’une centrale solaire
Le prix d’installation d’une centrale photovoltaïque au sol représente le principal facteur de rentabilité, étant donné qu’il impacte directement le montant du CAPEX photovoltaïque. Cet investissement initial dépend :
- du type de panneau solaire sélectionné ;
- des onduleurs ;
- de la structure porteuse ;
- des équipements de protection et le câblage ;
- des frais de raccordement.
Sans oublier qu’il intègre également les dépenses concernant l’ingénierie, les études obligatoires et la maîtrise d’œuvre. Selon une publication de 2023 de l’ADEME, le coût moyen d’une centrale photovoltaïque au sol varie de 650 à 900 euros par kWc. Ce qui représente un CAPEX de 3.25 à 4.5 millions d’euros pour une installation au sol de 5 MWc. En somme, le montant de l’investissement initial joue un rôle déterminant dans les perspectives de rentabilité. Plus le CAPEX est maîtrisé, plus le TRI photovoltaïque au sol pourra être rapide et favorable.
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La productivité de l’installation
La productivité d’une centrale solaire traduit la quantité d’électricité qu’elle peut produire sur une année. Elle détermine directement les revenus de la centrale solaire et influe de manière décisive sur sa rentabilité globale. Il faut savoir que la productivité d’une centrale photovoltaïque au sol dépend d’un côté du potentiel solaire de la zone d’implantation. Par exemple, si on prend en France, deux centrales photovoltaïques identiques implantées respectivement dans le sud et dans le nord, elles n’auront pas la même productivité. Celle située dans le sud peut produire jusqu’à 30 % d’électricité en plus.
D’un autre côté, la productivité est reliée à la technologie utilisée. En effet, chaque type de panneau solaire présente un niveau de performance différent. À cela s’ajoute l’inclinaison et l’orientation des modules solaires ainsi que la présence de trackers solaires. Il ne faut pas non plus négliger l’impact du vieillissement des équipements, des pertes liées aux ombrages, ni de l’accumulation de saletés des capteurs, qui peuvent tous affecter la production réelle de la centrale solaire. Lire aussi centrale photovoltaïque au sol permis de construire.
Le type de stratégie utilisé pour valoriser l’électricité photovoltaïque
Les porteurs de projets photovoltaïques ont la possibilité de choisir entre 3 modèles économiques pour valoriser l’électricité produite. Ils peuvent opter pour une centrale solaire au sol autoconsommation / vente totale ou autoconsommation avec vente du surplus. Concernant l’autoconsommation totale, c’est un modèle qui convient généralement aux exploitants agricoles, aux industriels ainsi qu’aux collectivités. Car, ils peuvent utiliser l’électricité solaire produite pour alimenter directement leurs équipements.
Ensuite, il est possible d’opter pour l’autoconsommation photovoltaïque avec revente du surplus qui permet à la fois de réduire la facture d’électricité et de générer un revenu complémentaire en revendant le surplus à un fournisseur. Ainsi, avec ce modèle économique, la rentabilité dépend du coût de l’électricité que l’on évite d’acheter grâce à l’autoconsommation ainsi que du taux réel d’autoconsommation.
Enfin, avec le modèle de revente totale de l’électricité produite, le tarif de vente de l’électricité produite est fixé par les appels d’offres de la CRE ou par le marché. Ce qui permet généralement une sécurisation des revenus de la centrale solaire pendant une longue durée, d’environ 20 ans avec une promesse de bail généralement entre 30 ans et 40 ans. Toutefois, les gains liés au projet varient selon les résultats de l’appel d’offres, le lieu d’implantation et les exigences environnementales. De plus, le porteur de projet doit prendre en compte le coût du raccordement de l’installation au réseau public.
Le foncier
Le choix du foncier influence non seulement le coût d’achat ou de location du site qui varie selon les régions, les caractéristiques du projet et la nature du sol. Mais, il affecte également l’acceptabilité locale du projet photovoltaïque ainsi que la complexité des démarches administratives et des autorisations d’urbanisme requises. Par exemple, une centrale photovoltaïque sur un terrain agricole doit respecter les exigences de la loi Climat et Résilience.
La superficie de la centrale solaire
La surface nécessaire pour rentabiliser une centrale solaire doit être calculée selon :
- le modèle économique choisi ;
- le coût du projet ;
- le potentiel solaire du site ;
- le rendement des équipements ;
- le niveau de production requis pour couvrir les investissements et générer des revenus suffisants.
Dans plusieurs de ses guides techniques et études de faisabilité, l’Ademe indique qu’une centrale solaire au sol nécessite en moyenne 1,5 à 2 hectares par MWc, selon les facteurs cités précédemment.
Pour un amortissement des coûts d’une centrale solaire et une répartition efficace des charges fixes de développement, un projet solaire au sol devient en général économiquement pertinent à partir d’une puissance installée de 2 à 3 MWc. Cette taille permet de réduire les frais grâce aux économies d’échelle et assure une production suffisante pour générer des revenus de la centrale solaire intéressants. En dessous de ce seuil, il devient plus difficile de rendre une centrale solaire au sol rentable, surtout en l’absence d’aides spécifiques. Lire aussi : Photomontage centrale photovoltaïque.
La durée de vie de la centrale
Une implantation bien conçue peut fonctionner plus de 30 ans, avec un amortissement de la centrale solaire souvent atteint entre la 12éme et la 18éme année, selon le modèle économique et les conditions d’exploitation. Il s’agit de la période requise pour couvrir le CAPEX du projet et obtenir un vrai retour financier, après déduction des frais liés à l’OPEX (maintenance, surveillance, assurance, loyers, taxes, etc). L’Agence internationale pour les énergies renouvelables indique que les charges d’exploitation représentent en moyenne 1,5 à 2 % du coût d’installation par an, soit l’équivalent de 15 000 euros par MWc et par an. Par conséquent, pour réduire le délai d’amortissement d’une centrale solaire et optimiser le TRI photovoltaïque au sol, il est nécessaire d’améliorer la productivité du site et d’avoir une maîtrise parfaite des charges.
Les délais administratifs
Pour finir, les contraintes administratives peuvent avoir un impact sur la rentabilité d’une centrale photovoltaïque au sol. En effet, ce type de projet nécessite généralement une demande de permis de construire, dont l’obtention est souvent conditionnée par la réalisation d’une étude d’impact environnemental et d’une concertation publique ainsi que d’autres démarches administratives. À cela s’ajoute le délai nécessaire pour le raccordement au réseau public, ce qui peut allonger l’attente jusqu’à 36 mois.
En somme, plus le projet prend du retard, plus sa rentabilité diminue, car les coûts s’accumulent avant même le début de la production. Il est donc essentiel de bien planifier et d’anticiper les contraintes réglementaires pour sécuriser l’investissement dans une centrale solaire au sol.
Les revenus prévisionnels sur le cycle de vie du projet
Pour déterminer combien rapporte une centrale solaire au sol, il est nécessaire de prendre en compte l’ensemble des facteurs cités précédemment. C’est précisément cette multiplicité de variables qui complique la détermination du retour économique. Il reste toutefois possible de donner une estimation approximative. Avec une orientation optimale et installée dans une zone correctement ensoleillée en France (par exemple dans le sud), une centrale photovoltaïque de 400 kWc peut produire annuellement entre 1 100 à 1 300 kWh/kWc par an, soit une production annuelle de 440 000 à 520 000 kWh.
Les revenus attendus sur 20 ans pour une centrale de 400 kWc
Sur une durée d’exploitation standard de 20 ans, en supposant une production stable sans dégradation ni indexation du tarif, les revenus cumulés peuvent atteindre entre 779 680 et 937 440 euros (calculés selon la formule : revenu annuel × durée d’exploitation), le tarif d’achat étant garanti sur l’ensemble du contrat.
Toutefois, pour déterminer la marge brute sur 20 ans, il est nécessaire de prendre en compte le CAPEX, estimé entre 1 125 et 1 375 €/kWc, ainsi que l’OPEX, évalué entre 8 000 et 10 000 € par an, à déduire des revenus cumulés. Cela équivaut à une fourchette totale allant de 29 680 à 327 440 euros.
Que faut-il retenir sur la rentabilité d’une centrale photovoltaïque au sol ?
La rentabilité d’une centrale photovoltaïque au sol repose sur un équilibre fin entre plusieurs facteurs clés. Le choix du terrain influence directement les coûts d’aménagement et les possibilités de raccordement au réseau. Les dépenses liées à l’installation, à la maintenance et à l’exploitation doivent être anticipées avec précision. À cela s’ajoutent les revenus issus de la vente d’électricité ou de l’autoconsommation, ainsi que les aides publiques et dispositifs fiscaux qui peuvent considérablement améliorer la viabilité économique du projet. En intégrant tous ces éléments dès la phase d’étude, les porteurs de projets peuvent optimiser leur retour sur investissement et s’inscrire dans une dynamique énergétique durable et rentable sur le long terme.
Pour transformer cette opportunité en un projet concret et pérenne, il est essentiel d’être bien accompagné dès les premières étapes. AVEIL met à votre disposition son expertise technique, réglementaire et stratégique pour vous guider à chaque phase du développement de votre centrale photovoltaïque.
N’hésitez pas à contacter AVEIL pour discuter de la faisabilité de votre projet ou accéder à des ressources spécialisées qui vous aideront à affiner votre stratégie énergétique. Avec un accompagnement sur mesure, votre projet solaire peut rapidement devenir un levier solide de performance environnementale et économique.