Pour garantir le développement optimal d’une centrale photovoltaïque au sol, il est crucial de porter une attention particulière au choix du terrain.
Afin de sélectionner le bon terrain, il est important de se poser plusieurs questions, telles que :
- Quelle est la surface minimum pour une centrale solaire au sol ?
- Quel type de terrain pour un parc solaire ?
- Terrain agricole et centrale solaire sont-ils compatibles ?
Dans la suite de ce guide, forts de nos compétences d’audit et de due diligence photovoltaïque nous vous proposons de faire le point sur les types de terrains qui sont compatibles et attractifs pour l’implantation d’une centrale photovoltaïque au sol.
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Quel terrain pour une centrale photovoltaïque au sol ?
Les centrales photovoltaïques au sol permettent une production d’électricité à grande échelle. Toutefois, leur implantation ne peut se faire sur n’importe quel terrain. En effet, la prise en compte des contraintes réglementaires, techniques et économiques actuelles est indispensable.
Voici une liste des terrains à privilégier pour accueillir ce type d’infrastructure.
Les terrains agricoles
L’association de terrains agricoles et de projets de panneaux solaires au sol est non seulement possible, mais elle présente aussi plusieurs opportunités. Pour en bénéficier, le respect de diverses conditions est primordial.
Dans ce cas, l’une des solutions possibles est l’agrivoltaïsme qui consiste à installer une centrale photovoltaïque sur un terrain agricole en veillant au maintien de l’activité agricole. Ainsi, le propriétaire de l’exploitation peut poursuivre son activité d’élevage ou de culture, tout en produisant de l’énergie verte. Il pourra bénéficier d’un complément de revenus et d’une valorisation des terrains peu productifs.
Il est recommandé d’éviter les sites enclavés et localisés dans une cuvette. Ces derniers favorisent l’accumulation de l’humidité et du brouillard.
Par contre, le concept de l’agrivoltaïsme repose sur l’obligation de préserver la vocation première des terres exploitées. Ainsi, l’agriculteur peut investir lui-même dans l’installation de panneaux solaires ou louer son terrain pour l’implantation d’une centrale solaire. La seconde solution concerne les terres en jachère ou en friche pour le photovoltaïque dont l’implantation n’est pas en conflit avec les usages agricoles.
Les friches industrielles
L’implantation des centrales photovoltaïques au sol doit s’inscrire dans une démarche cohérente de transition énergétique, alliant protection de l’environnement et contribution active à la lutte contre le réchauffement climatique. Face à cela, il est indispensable d’éviter l’artificialisation des sols naturels. Ainsi, il est recommandé de réutiliser :
- les mines abandonnées ;
- les friches industrielles ;
- les carrières désaffectées.
Cette pratique permet aussi de faire des économies, étant donné que ce type de foncier est généralement peu coûteux. Cela va dans le sens d’un bon CAPEX. Ajoutez à cela que les terrains dégradés sont parfois dotés de raccordement à proximité. Par contre, avant d’opter pour cette option, il est conseillé de se renseigner sur les études techniques nécessaires pour assurer la stabilité du sol, sur les opérations de dépollution adaptées, etc. Cela doit être intégré dans le budget nécessaire à la création de votre projet.
Les fonciers publics non utilisés
Les collectivités disposent d’un levier stratégique pour valoriser leurs terrains publics non exploités, comme les zones d’activités à faible taux d’occupation ou les anciens sites aéroportuaires, en les proposant à des porteurs de projets solaires, via des appels d’offres. La collectivité démontre ainsi sa volonté de participer à la neutralité carbone, tout en générant des profits.
Les sites en bordure d’infrastructures
Le porteur de projet photovoltaïque peut aussi se tourner vers les terrains situés aux abords de voies ferrées ou d’autoroutes, pour éviter les obligations liées aux zones agricoles ou naturelles. Toutefois, il faut se renseigner sur les contraintes de sécurité et d’accès.
Les sols arides
Une zone aride peut constituer un terrain idéal pour le photovoltaïque. Ce dernier, souvent peu fertile et inadapté à l’agriculture, bénéficie d’un ensoleillement optimal, ce qui le rend particulièrement propice à la production d’énergie solaire.
Le tableau ci-dessous résume les forces et les risques à considérer pour chacun des sites.
Le type de terrain pour un parc solaire | Terrain agricole pour centrale solaire | Friche photovoltaïque | Fonciers publics sous-utilisés | Sites en bordure d’infrastructures | Sols arides |
Les forces | Valorisation du terrain et complément de revenus pour le propriétaire | Conflit d’utilisation réduit et réaffectation de terrains dégradés | Des sites facilement accessibles et des initiatives renforçant la dynamique de la collectivité | Optimisation du sol type linéaire | Rendement solaire élevé |
Les risques à considérer | La réglementation sur l’agrivoltaisme et pour les sites protégés | Les potentiels frais de dépollution | Requiert des procédures administratives | Contraintes techniques liées à la sécurité et à l’accès au site | Le coût de raccordement et d’accès peut être élevé |
L’importance du bon choix du terrain pour une centrale photovoltaïque au sol
Un projet de ferme solaire convenablement planifié, mais établi sur un terrain inadapté, peut voir ses frais d’entretien augmenter, sa performance affaiblie et sa rentabilité incertaine. C’est pourquoi il est primordial de connaître l’ensemble des critères à prendre en compte dans le choix d’un site pour parc solaire.
Le niveau d’ensoleillement
L’ensoleillement est un paramètre important pour garantir la productivité d’une ferme solaire au sol. Ainsi, lors du choix du site, il est non seulement nécessaire de se renseigner sur le nombre d’heures de soleil dont bénéficie la région. Mais également de s’assurer que la parcelle est entièrement dégagée de tout ombrage susceptible de réduire la performance des panneaux solaires.
Ajoutez à cela qu’il est recommandé d’éviter les sites enclavés et localisés dans une cuvette. Ces derniers favorisent l’accumulation de l’humidité et du brouillard. Enfin, le terrain idéal pour le photovoltaïque est celui permettant une orientation plein sud pour chaque panneau solaire.
La topographie du site
Pour un captage optimal des rayons solaires, les experts recommandent une inclinaison de 5 à 10 % du site vers le sud. Cela permet d’ailleurs de réaliser des économies, puisqu’il n’est pas nécessaire d’installer des structures de support complexes ou coûteuses.
Par contre, un sol caractérisé par une pente élevée peut présenter des risques d’érosion, des frais supplémentaires pour stabiliser le sol ou encore un accès restreint pour les véhicules de maintenance. Par conséquent, avant de faire son choix final concernant un site d’implantation pour panneaux solaires au sol, il est nécessaire de prévoir une étude topographique préliminaire.
La nature du sol
Lors du choix du type de sol pour panneaux solaires, il est aussi important de s’intéresser à la nat
ure du sol pour assurer un ancrage facile des différentes structures. Ainsi, pour éviter un alourdissement du budget, il est recommandé de choisir une nature du sol qui ne requiert pas de renforcement des fondations. Les sols trop rocailleux, meubles ou instables ne sont donc pas recommandés.
Ajoutez à cela que pour éviter des complications tant administratives que techniques, il est recommandé de mener une étude environnementale. Cela permet de limiter les conflits d’usage en évitant l’occupation de terres agricoles fertiles ou d’espaces naturels sensibles, notamment ceux abritant des espèces protégées.
Le raccordement au réseau
Une fois la stabilité et l’ensoleillement du site confirmé, il convient d’évaluer l’accessibilité du site et la distance qui le sépare du réseau électrique. Il faut savoir que parfois les frais de raccordement peuvent représenter jusqu’à 20 % du coût total du projet.
La superficie adaptée
La surface minimale requise pour une centrale solaire au sol dépend de plusieurs facteurs, notamment de la puissance souhaitée, du type de technologie utilisée, de l’espacement entre les rangées de panneaux et de l’infrastructure associée. En général, 1 MWc de puissance installée nécessite environ 1,5 à 2 hectares de terrain. Tandis que pour 100 kWc, habituellement utilisé pour les petites centrales au sol ou en autoconsommation collective, il requiert environ 1 500 à 2 000 m².
Le cadre réglementaire et foncier régissant l’implantation des installations photovoltaïques au sol
Lorsqu’on s’interroge sur quelles démarches effectuées pour un projet photovoltaïque au sol, il est indispensable de comprendre les implications juridiques liées au foncier.
La vérification du zonage
Il faut se pencher sur les enjeux liés aux documents d’urbanisme, au zonage ainsi qu’à la réglementation environnementale. Cela permet d’analyser les servitudes disponibles, le classement du site ainsi que les exigences environnementales mises en place par l’Etat, avant la construction de la ferme solaire.
La consultation du Plan Local d’Urbanisme permet de déterminer si le foncier sélectionné est propice à l’implantation de panneaux solaires. C’est généralement le cas des zones industrielles (UE) ou à urbaniser (AU).
L’obtention des autorisations d’urbanisme adaptée
L’implantation d’une ferme photovoltaïque au sol nécessite obligatoirement l’obtention d’un permis de construire, quel que soit le type de terrain concerné. Ce document administratif atteste de la conformité du projet aux règles d’urbanisme en vigueur.
La délivrance d’un permis d’étude s’accompagne souvent d’une étude d’impact environnemental, afin d’évaluer les effets potentiels du projet photovoltaïque sur les écosystèmes, le paysage et l’usage des sols.
La formalisation des engagements contractuels
Si le porteur de projet doit louer un terrain pour y installer une centrale solaire, il est essentiel de sécuriser la relation contractuelle avec le propriétaire. Pour ce faire, il doit établir un contrat de location longue durée.
Que faut-il retenir du choix du terrain pour une centrale photovoltaïque au sol ?
Choisir le bon terrain pour installer une centrale photovoltaïque au sol est un processus complexe qui nécessite de prendre en compte plusieurs critères, notamment la disponibilité foncière, les caractéristiques techniques, la compatibilité réglementaire, l’acceptabilité locale et la viabilité économique. Que ce soit une friche photovoltaïque, un terrain agricole pour centrale solaire, un ancien site industriel ou un foncier public inutilisé, chaque option présente ses avantages et ses contraintes.
Pour les collectivités locales, les agriculteurs, les entreprises ou les investisseurs, bien s’informer sur les critères de sélection et s’entourer d’experts est essentiel pour transformer un foncier en levier de production d’énergie renouvelable. De plus, mobiliser les bons fonciers devient une priorité stratégique, lorsque l’on sait que la France s’est fixé des objectifs ambitieux en matière de solaire.
L’entreprise AVEIL, spécialisée dans le conseil en transition énergétique, peut jouer un rôle crucial dans la sélection des terrains pour votre projet photovoltaïque au sol. Grâce à son expertise, AVEIL est en mesure d’accompagner les collectivités, agriculteurs et investisseurs dans le choix du site optimal.
Notre approche globale, qui prend en compte les critères techniques, économiques et réglementaires, garantit une sélection de terrains compatibles avec vos projets solaires tout en maximisant la rentabilité et en minimisant les risques. AVEIL peut également vous aider à naviguer dans les démarches administratives complexes, assurant ainsi une mise en œuvre efficace du projet.