
Taille et superficie d’une centrale solaire au sol : guide pour les professionnels
Choisir une superficie adaptée pour un projet de centrale au sol est une question de premier ordre. En effet, nous avons pris l’habitude de nous interroger principalement sur le choix du type de panneau solaire le plus performant ou de l’onduleur le plus adapté, mais beaucoup moins sur la superficie du foncier, alors même qu’elle conditionne de façon déterminante la faisabilité réglementaire, technique et économique d’une installation photovoltaïque. C’est au porteur de projet qu’incombe la tâche d’évaluer avec précision la surface nécessaire pour la centrale photovoltaïque, afin de fixer sa capacité de production, de se conformer aux exigences administratives et environnementales ainsi que d’estimer en amont les coûts fonciers. La suite du guide s’attache à analyser de manière détaillée et chiffrée la question de la taille d’une centrale solaire au sol, en mettant en lumière les facteurs influençant son dimensionnement.
Les ordres de grandeur appliqués à la superficie des centrales photovoltaïques au sol
Pour répondre à la question “combien d’hectares pour une centrale photovoltaïque au sol ?”, les experts se basent sur plusieurs facteurs, comme :
- la technologie utilisée ;
- l’orientation et l’inclinaison favorables ;
- la topographie du site.
Néanmoins, on peut s’appuyer sur des valeurs de référence couramment admises dans la filière. Tout d’abord, le choix de panneaux fixes pour une installation au sol nécessite en moyenne un ratio hectares par mégawatt photovoltaïque de 1.5 à 2 hectares / MWC. Ensuite, l’usage de trackers photovoltaïques requiert une superficie légèrement plus importante pour éviter l’apparition d’ombrage dû au manque d’espacement. Dans ce cas, le ratio recommandé est entre 2 à 2.5 hectares.
Enfin, pour estimer la superficie nécessaire à l’implantation d’un parc photovoltaïque, il est possible de s’appuyer sur des valeurs indicatives établies en fonction de la puissance visée. Par exemple, pour un projet de 10 MWc, la surface requise se situe généralement entre 15 et 20 hectares. Toutefois, l’ensemble de ces estimations doit être ajusté en tenant compte des spécificités technologiques retenues et des particularités locales du site. Lire aussi notre article sur les centrales solaires flottantes.

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La surface par MWc, un repère essentiel pour réserver le terrain d’une centrale solaire
L’indicateur de la surface par MWc pour une centrale solaire au sol a été mis en place pour mettre en cohérence les comparaisons et simplifier la planification. Avec ce repère, les développeurs disposent d’une base pour évaluer la surface à prévoir pour chaque mégawatt-crête. En Europe, l’indicateur de référence est de 1,7 hectare par MWc. Néanmoins, même si cela reste rare, il est possible de réduire cette moyenne à 1 hectare par MWc en augmentant la densité d’installation d’une centrale solaire, grâce à une optimisation maximale de l’espace.
À l’inverse, le ratio hectares par mégawatt en photovoltaïque peut atteindre 3 hectares par MWc, en raison de contraintes liées à l’environnement, aux servitudes ou à d’autres obligations réglementaires. Il est important de réaliser que ce ratio a un impact direct sur la viabilité financière et la rentabilité de la future installation photovoltaïque.
Quels sont les paramètres à prendre en compte pour déterminer la superficie d’une centrale solaire au sol ?
De nombreux facteurs, tant naturels que techniques, influencent la taille d’une centrale solaire au sol. En effet, c’est un paramètre évolutif dont l’anticipation doit être intégrée dès les phases initiales des études de faisabilité.
La technologie des capteurs solaires
Sur le marché, on retrouve plusieurs technologies pour les panneaux solaires, et chacun d’eux est caractérisé par des mensurations différentes. Concernant le modèle monocristallin, il est très répandu grâce à ses performances élevées, mais aussi parce qu’il requiert une surface relativement réduite. À l’inverse, les panneaux polycristallins demandent généralement davantage d’espace.

L’inclinaison des panneaux
En fonction de la latitude du site, l’inclinaison des panneaux solaires varie, et par conséquent, la superficie nécessaire évolue également. En effet, une inclinaison plus importante implique un espacement plus grand entre les rangées de modules afin d’éviter les phénomènes d’ombrage. Il y va de même pour l’orientation qui peut affecter la superficie d’un terrain pour un parc photovoltaïque.
Le recours aux trackers solaires
De nombreux avantages découlent de l’usage de trackers photovoltaïques, notamment l’augmentation de la production jusqu’à 25 %. Cependant, avant d’opter pour l’ajout de cet équipement, il est nécessaire de prévoir un espace supplémentaire pour leur implantation.
La topographie du site d’implantation
La surface nécessaire pour une centrale photovoltaïque va aussi dépendre de la topographie du terrain. Car, une centrale implantée sur un terrain accidenté ou vallonné doit faire face à des contraintes de nivellement et d’orientation. Ce qui entraîne indéniablement une augmentation de la superficie adaptée. Par contre, lorsque le site est plat, la densité d’installation de la centrale solaire est plus élevée.
Les servitudes techniques
Les servitudes techniques peuvent avoir un impact significatif sur la superficie nécessaire à une centrale photovoltaïque au sol, car elles imposent des contraintes d’occupation et de sécurité qui réduisent la surface réellement exploitable pour l’installation des panneaux. En somme, deux centrales de puissance équivalente peuvent nécessiter des superficies différentes pour l’installation des panneaux solaires, selon les facteurs en jeu.
Les contraintes réglementaires liées à la taille d’une centrale solaire au sol
Pour déterminer la superficie nécessaire à un parc photovoltaïque, l’analyse des paramètres techniques doit être complétée par la prise en compte de la réglementation urbanistique et environnementale. En effet, les documents d’urbanisme tels que le Plan Local d’Urbanisme (PLU), le SCOT ou encore les cartes communales fixent des restrictions précises, notamment sur les zones d’implantation autorisées et sur les superficies maximales à ne pas dépasser. Par ailleurs, de nombreux terrains naturels, agricoles ou forestiers sont exclus de toute possibilité d’installation de panneaux solaires.
En outre, la France entend optimiser sa transition énergétique grâce au photovoltaïque, mais sans compromettre la biodiversité. C’est pourquoi certains projets de parcs solaires sont soumis à des études d’impact destinées à identifier et à limiter les perturbations que l’installation d’une centrale pourrait provoquer sur la faune et la flore locales.
Enfin, la surface nécessaire pour une centrale solaire au sol peut augmenter sans forcément produire une énergie supplémentaire. Cela s’explique soit par la présence de :
- zones de recul obligatoires (habitations, routes, rivières, etc) ;
- zones tampon végétalisées ;
- servitudes militaires et lignes électriques.
Les enjeux économiques liés à la superficie d’une centrale solaire au sol
La réalisation d’un projet photovoltaïque nécessite un capital de départ important. Il est donc essentiel de bien gérer son budget et d’éviter les dépenses supplémentaires. Ainsi, le choix du terrain doit faire l’objet d’une attention particulière, en tenant compte de plusieurs critères déterminants.
Le prix du terrain
Le prix de location ou d’acquisition d’un foncier varie non seulement en fonction de la superficie, mais également selon la région choisie et le type de terrain. Il existe en effet des écarts significatifs entre un terrain industriel et un terrain agricole, tout comme d’une région à une autre.
Équilibre entre production et superficie
Pour optimiser l’utilisation de la superficie d’un terrain destiné à un parc photovoltaïque, il est essentiel de trouver un juste équilibre dans l’implantation des panneaux solaires. Un terrain trop chargé risque de provoquer des phénomènes d’ombrage entre les rangées, réduisant ainsi le rendement global de la centrale. À l’inverse, une sous-exploitation de l’espace entraîne une perte de potentiel, car une partie de la surface disponible n’est pas valorisée, ce qui peut impacter la rentabilité du projet.
L’objectif est donc de dimensionner l’installation de manière à maximiser la production d’électricité tout en garantissant une utilisation optimale du foncier. D’ailleurs, il est important de réaliser que les investisseurs étudient minutieusement le ratio hectares par mégawatt photovoltaïque. Ce paramètre constitue pour eux un indicateur clé de la rentabilité et de l’efficacité du projet, puisqu’il permet d’évaluer la densité d’installation, la qualité de l’optimisation technique et l’usage réel du foncier.

Nos conseils pour l’optimisation de la superficie d’une centrale photovoltaïque au sol
Afin d’atteindre une performance optimale et minimiser les dépenses liées à l’achat d’un terrain pour une centrale photovoltaïque au sol, il est essentiel de suivre certains conseils. Pour commencer, il est recommandé d’opter pour les panneaux solaires à haut rendement dans le but de limiter la surface nécessaire par MWc.
Ensuite, pour limiter l’espacement entre les panneaux solaires, il est essentiel d’adopter une orientation et une inclinaison adaptées à la latitude. De plus, la valorisation des fonciers jusque-là sous-exploités contribue à réduire les conflits d’usage. Enfin, de nombreux logiciels de simulation sont disponibles pour estimer la production en lien avec la densité d’implantation.
Que faut-il retenir concernant la superficie d’une centrale photovoltaïque au sol ?
La superficie d’une centrale au sol est un facteur déterminant dans la réussite d’un projet photovoltaïque. Si les ratios de référence tournent autour de 1,5 à 2 hectares par MWc, chaque projet reste unique en fonction des technologies utilisées, de la topographie, des contraintes réglementaires et des enjeux environnementaux.
Comprendre et anticiper la surface nécessaire d’une centrale photovoltaïque, évaluer avec précision la surface par MWc pour ce type d’installation et optimiser la densité d’installation sont des conditions essentielles pour garantir la viabilité économique et écologique d’un parc.
En définitive, la question de la superficie d’un terrain destiné à un parc photovoltaïque ne se résume pas à un simple calcul de surface. En effet, elle engage des choix techniques, financiers et environnementaux qui conditionnent la durabilité et la compétitivité des projets. Dans ce contexte, s’appuyer sur l’expertise d’AVEIL permet de sécuriser chaque étape, depuis l’analyse de faisabilité jusqu’à l’optimisation de l’implantation. Grâce à son approche alliant rigueur technique, maîtrise réglementaire et prise en compte des enjeux environnementaux, AVEIL accompagne les porteurs de projets vers des centrales solaires performantes, pérennes et parfaitement intégrées à leur territoire.